BEM-VINDO NO CABO VERDE !
19 novembre : nous mettons les voiles direction le Cap Vert. Cette fois, on fait face à une mer beaucoup plus agitée que la dernière fois, surtout les derniers jours : ça tangue, ça roule, le bateau plonge et prend parfois de bonnes vague contre ses coques, qui nous surprennent ! En revanche, nous naviguons sous spi la majorité du temps, et on avance à bonne allure !
Nous prenons de plus en plus nos marques sur le bateau, nous nous habituons aux manœuvres et au rythme si particulier de la vie sur un voilier. Nous avons réellement l'impression d'être hors du temps sur le catamaran, nous passons des heures à observer l'étendue de mer qui nous entoure, nous profitons un maximum de cette expérience unique.
Au troisième jour de cette traversée il y avait "pétole", cela signifie que nous n'avions presque plus de vent pour nous pousser, le bateau n'avançait plus. Nous en avons donc profité pour prendre notre premier bain en pleine mer ! Avec 3500 mètres de profondeur, il valait mieux ne pas trop se poser de questions sur ce qu'il pouvait y avoir en dessous de nous...! Dans l'eau, nous nettoyons la coque qui est infestée d'algues, ce qui ralentissait notre allure. 5 minutes après être remontés à bord, deux dauphins viennent nous saluer ... Loupé pour la nage avec les dauphins !
En arrivant au Cap-Vert nous avons hâte de découvrir sa population et ses paysages. On est tout de suite tombée sous le charme de ces îles! Nous passons d'abord deux jours à Palmeira sur l'île de Sal, où Solène a décidé de faire une arrivée en fanfare en s'ouvrant le pied en débarquant de l'annexe. Après s'être bien moqué d'elle, les pêcheurs sur place lui proposent de l'aide pour nettoyer sa plaie, ils lui servent l'alcool local pour bien la désinfecter. Nous passerons sous silence les cris et jurons...
Nous partons ensuite à la découverte du Sud de l'île dans la baie de Santa Marta. Cette station balnéaire met en exergue une économie cap-verdienne basée presque essentiellement sur le tourisme; il faut dire que le cadre est magnifique. Nous décidons de profiter de notre escale dans cette baie pour débuter notre micro-trottoirs sur le thème de la gestion des finances personnelles auprès de certains habitants. Formidable pour nous aussi discuter un peu plus longtemps avec la population.
Tous ceux que nous avons interrogé souhaitent développer leur propre activité, mais le financement de cette dernière pose problème, et beaucoup ne peuvent emprunter à la banque. Lorsqu’ils se retrouvent en difficulté financière, c’est généralement auprès de leur patron qu’ils préfèrent emprunter, de petites sommes et à court terme. A nouveau, on découvre que le tourisme est la principale source de revenus puisque presque tous souhaitaient ouvrir une boutique destinée aux touristes !
On vous laisse découvrir ces échanges dans cette courte vidéo !
40 miles plus tard, nous découvrons l'île de Boavista, beaucoup plus sauvage avec de longues dunes de sable. Il s'agit aussi d'un spot de kitesurf et de windsurf réputé. L'endroit est magnifique, on adore ! On y trouve d'ailleurs beaucoup d'européens qui ne sont jamais repartis. Après trois jours de "no stress", slogan cap-verdien, nous repartons pour 18 heures de navigation pour atteindre Mindelo sur l'île de São Vincente où nous préparons la transatlantique pendant 2 jours : approvisionnement pour 12 jours de navigation, plein d'essence, nettoyage du bateau, montage vidéos, traitement de nos mails, etc.
Demain, c'est enfin le grand départ, nous larguons les amarres pour environ deux semaines au milieu de l'Océan Atlantique, avec pour seule compagnie les poissons, le soleil et la lune... On a hâte !!
Palmeira, Sal
Marché aux poissons le long du port et rues de Palmeira
