Bem-vindo ao Brasil !
15 janvier, aéroport d'Orly: Il est temps pour nous de quitter Paris, la pluie et les grêves qui font rage. Après avoir dit un dernier au revoir à notre famille, nous nous envolons pour Rio de Janeiro avec une petite escale à Lisbonne, histoire de se mettre dans le bain. Aucune de nous ne parle portuguais, heureusement que nous rejoignons Lua et Inès au Brésil qui nous servent de traductrices !
Rio
Nous commençons le périple brésilien par Rio de Janeiro, où nous passons la journée avec Lua, qui a vécu 15 ans à Rio. Elle nous fait découvrir les plages de Leblon, Copacabana et Ipanema, et nous emmène voir le coucher de soleil sur Pão de Açucar, le pain de sucre, accessible en funiculaire, qui nous donne une vue magnifique surplombant la baie de Rio (photo à droite).
Nous partons directement le soir avec le bus de nuit pour São Paulo, où nous retrouvons Inès, qui est en stage pour 6 mois là-bas. Après un peu moins de 8h de route, nous débarquons chez elle dans le charmant quartier de Pinheiros, quartier très connu pour son street-art. Au programme : balade dans Villa Madalena, Cathédrale de Sé, Parc d'Ibirapuera, Quartier des affaires. Il n'y a pas beaucoup de monuments à visiter à São Paulo, qui est, certes, le poumon économique du Brésil mais pas touristique. Nous avons tout de même pu profiter de l'ambiance sur l'Avenida Paulista, qui devient piétonne le dimanche, et où danseurs, musiciens, artistes font leur spectacle. C'était aussi l'occasion pour nous de visiter l'Université de São Paulo, une des meilleures universités d'Amérique Latine, où nous retrouvons Guilherme pour notre première interview. L'université est immense, c'est une vraie ville-campus qui a son propre réseau de bus, maire, et où la police n'a pas le droit de verbaliser.
De cette première semaine, on retiendra : comment dire qu'on ne parle par portugais, que Fleur dort très bien dans son hamac, qu'on ne jette surtout pas le papier dans les toilettes (n'est-ce pas Lucie), que le Quidditch c'est quand même vachement moins marrant quand les balais ne volent pas, qu'on ne boit surtout pas l'eau du robinet (n'est-ce pas Lucie, again), qu'à 00h05 on est déjà le lendemain (n'est-ce pas Fleur) et qu'on ne claque pas les portières des Uber.
São Paulo
Nous prenons ensuite un bus de 6h, qui nous emmène à Paraty. Petit village de pêcheur aux rues pavées dans l'état de Rio.
Nous avons tout de suite un énorme coup de coeur pour ses maisons colorées, son petit port aux bateaux multicolores, et pour les habitants qui sont très accueillants. Au programme : balade dans le centre historique, excursion en bateau pour visiter les îles alentours et leurs plages paradisiaques et visite du Fort de Paraty.
Nous repartons direction Rio de Janeiro pour le week-end, où Inès nous rejoint. Nous pouvons donc découvrir un peu plus de cette ville que nous avons immédiatement adorée. Visite du jardin botanique, de Santa Teresa et ses ruines, découverte des bars "typiques" brésiliens, on a en pris plein la vue !
Paraty
Salvador
Puis, direction Salvador de Bahia, aussi appelée la "Rome Noire" du Brésil, à cause de ses 365 églises (une par jour) et de sa population à 80% noire. Peu rassurée en arrivant car la ville est moins sécurisée que Rio, et tout est fermé à cause de la fête de la femme, cette impression part très vite le lendemain une fois que le beau temps est arrivé !
Nous sommes allées visiter l'Église de Bonfim, célèbre pour ses miracles et ses fameux rubans que les brésiliens accrochent un peu partout. La tradition veut que l'on fasse trois noeuds en les attachant, chaque noeud correspondant à une prière. Puis nous avons découvert le magnifique Fort de Mont Serrat, spot incroyable avec une vue imprenable sur la plage, juste avant de rejoindre la ville basse et son Mercado très connu car situé à côté de l'Elevador, qui nous emmène dans la ville haute (en couleurs !) où notre auberge de jeunesse est située. Vivre à l'Açai Hostel était un vrai plus, puisqu'elle nous a permis de faire quelques rencontres et de découvrir la ville sous l'oeil brésilien, nous avons pu ainsi découvrir la Gamboa beach, unique plage de galets de Salvador, méconnue des touristes.
Le lendemain, nous prenons le ferry en direction de l'île d'Itaparica, à 1h de navigation de Salvador. Nous sommes bluffées par les paysages que nous rencontrons et profitons un peu de la plage. Après nous êtes écroulées dans le ferry du retour nous retrouvons Antonio, que nous avons interviewé à Rio, dans le quartier de Barra, quartier "riche" de Salvador où il est sécurisé de sortir le soir. Nous profitons encore de l'ambiance brésilienne, sa musique, et croisons même un bloco (entraînement des groupes de musiques qui jouent au Carnaval) dans notre rue en rentrant chez nous !
Ce qu'on retient de ces deux semaines : que le code de la route est quand même bien plus laxiste au Brésil, que les tapiocas c'est trooop bon et facile à faire, mais pas très bon pour la ligne, que la négociation pour les taxis quand on parle pas portugais c'est pas simple, que les brésiliens sont vraiment très accueillants, et que quand il pleut au Brésil, il pleut !!
Nous quittons Salvador mercredi soir, en prenant un vol de nuit pour Manaus. Malheureusement nous n'avons pas eu le bateau pour la Colombie sur lequel nous comptions embarquer. MAIS ! Ce fût un mal pour un bien puisque nous avons décidé de faire une excursion en Amazonie, qui fût l'une des plus belles expériences de nos vies.
Nous avons été accueillies par Antonio et son fils, Everton, via Toca do Jaguar qui nous ont partagé leur vie en Amazonie. Antonio entraînait les militaires à survivre dans la jungle et a transmis sa passion à son fils. C'est ainsi en toute confiance que nous avons débuté notre aventure amazonienne. Nous partons donc toutes gaillardes, curieuses d'en apprendre davantage. Très vite notre courage fût mis à rudes épreuves.
Dès notre arrivée nous nous baignions naïvement, apprenant une fois dans l'eau que pirhanas et serpents nous chatouillaient tranquillement les pieds (pour le plus grand bonheur de Lucie). Puis s'en suit une pêche aux pirhanas en pirogue. Mais reconnaissons-le la pêche ne fût pas extraordinaire... 0 poisson au compteur mais un très beau coucher de soleil avec de nombreux chants d'oiseaux. C'était magnifique !
Après le dîner nous sommes repartis à l'aide de nos pirogues, équipés de lampe frontale, rechercher des crocodiles et des serpents facilement identifiables de nuit grâce à leurs yeux fluorescents. Très rapidement nous rencontrons une famille de caïmans dans les sous-bois. Ni une ni deux, Everton sauta de la pirogue pour nous ramener quelques bébés caïmans sur le bateau.
Une nuit à la belle étoile dans un hamac fût notre récompense !
La suite du programme fût tout aussi intense : randonnées dans la jungle où nous découvrons la faune et la flore locale alimentées par de nombreuses anecdotes d'Antonio, pêche à l'arc en pirogue (cette fois-ci Lucie est rentrée victorieuse brandissant fièrement son poisson à la main; Fleur n'a malheureusement rien pêché mais a croisé un anaconda sur son chemin !), sans oublier les tarentules ...
Ces 48h passées avec cette famille nous ont d'autant plus marquées que nous avions l'impression d'être reçues comme des invitées dans leur maison et non comme des touristes.
De cette excursion on retiendra : que les serpents dans l'eau c'est pas très marrant comme blague, mais en même temps c'est pas une blague; que Joe Tropico (aka Lulu déguisée en aventurière) est enfait plutôt Joe Flipado; que Fleur n'a plus jamais le droit de dire qu'on a eu de la chance de pas avoir de pluie; le cupuaçu mais surtout les Ranbutan !!
Voici le lien du site de l'excursion si jamais vous passez un jour par l'Amazonie : https://espacoam.wixsite.com/tocadojaguar