Colombie - Partie 1
21 décembre : il est temps pour nous de quitter Viva Too... Après près de 50 jours en mer, une petite pause en Martinique, on dit au revoir à Jean-Christophe et Valérie qui nous ont accueillies pendant tout ce temps, et on s'envole pour la Colombie, avec une courte escale à Miami !
Nous commençons le périple colombien par Santa Marta, au Nord de la Colombie, le long de la côté Caraïbe. Petite ville charmante, qui fourmille à l'approche de Noël. On ne s'y attarde pas, car dès le lendemain, on se dirige vers le parc Tayrona, un peu plus au Nord.
Après une petite heure de marche, on découvre un parc splendide, une végétation luxuriante... et une chaleur épuisante ! Mais le jeu en vaut la chandelle, on trouve dans le parc de nombreuses plages sauvages, des petits sentiers sous les palmiers, bref, un régal ! Malgré la saison (ici c'est l'été!), on est plus gênée par les moustiques que par les touristes !
Et pour finir, on dort dans le parc dans des hamacs à proximité de la plage, bercées par le bruit des vagues...
C'est à regret qu'on quitte le parc, mais d'autres belles surprises nous attendent : direction Carthagène, ou Cartagena de Indias comme la nomment ces habitants. Véritable joyau d'Amérique latine, elle fut un des ports majeurs des colons espagnols.
Nous avons la chance d'y passer Noël : on découvre ainsi le Centro, San Diego et Getsemani : ces trois quartiers historiques à l'intérieur des remparts regorgent de boutiques, et de touristes, mais cela n'enlève en rien au charme de la ville. Jolies rues piétonnes, maisons de toutes les couleurs, calèches, c'est un vrai plaisir de s'y promener. Gabriel Garcia Marquez parlait beaucoup de Cartagena, et elle en vaut vraiment la peine !
Après un Noël original à Carthagène, on prend la direction de Medellín. Medellín... Tristement connue pour avoir abrité le cartel de drogues mené entre autres par le célèbre Pablo Escobar, Medellín est la deuxième ville du pays. C'est énorme ! 4 millions d'habitants peuplent la ville, et celle-ci étant située dans une "cuvette", elle semble vraiment gigantesque. La nuit, la montagne scintille...
Depuis plusieurs années, afin de changer sa mauvaise réputation, Medellín fait d'énormes efforts pour moderniser la ville, et surtout désenclaver les quartiers populaires : téléphériques, métros, et mêmes escalators dans les endroits les plus pentus, tout est fait pour que chaque partie de la ville soit reliée facilement au centre ville. L'exemple le plus réussi est celui de la Comuna 13 : ce quartier a été l'un des plus sanglants d'une des villes les plus dangereuses au monde, abritant paramilitaires, narcotrafiquants et guérillas ; c'est dire l'ambiance qui y régnait...
Et pourtant, au début des années 2000, la mairie de Medellín a décidé de mettre un terme à ces décennies de violence en adoptant une approche sociale et en investissant dans ce territoire laissé aux mains des hors-la-loi. Il y a eu une véritable réinvention du quartier, les jeunes s'expriment à travers le hip hop et des artistes recouvrent les murs de fresques et graffitis, tous symboles d'histoire et de renouveau. Par exemple, des éléphants pour représenter la mémoire, des femmes qui symbolisent le foyer et l'important de la famille, des oiseaux pour la paix... C'est génial ! On a du mal à imaginer qu'il y a quelques années, on pouvait se faire tirer dessus car on franchissait une "frontière invisible" entre des territoires de guérillas.
On apprend énormément sur l'histoire de la Colombie, c'est passionnant et en même temps frappant de violence.
Nous quittons Medellín pour une journée, pour visiter un village à quelques kilomètres : Guatapé. On pensait avoir vu de la couleur à Carthagène, ce n'est rien à côté de Guatapé !! Explosion de couleurs, arc-en-ciel à chaque coin de rue, c'est juste magnifique ! Et en plus, les murs de chaque maison sont ornés de "zocalos" : ces parties inférieures des façades des maisons sont peintes en couleur depuis le début du XXe siècle. Certains des dessins que les visiteurs y observent sont liés à l'histoire de la ville, tandis que d'autres représentent des tournesols, des paysages et des objets de la vie quotidienne des gens, comme des bus à échelle.
A côté de ce village surprenant, on arrive à Piedra del Penol, un monolithe de 220 mètres de haut. On gravit les 1000 marches qui mènent au sommet (non sans difficulté...) mais le jeu en vaut la chandelle : une vue splendide sur la vallée, le lac et ses îles. Pas la peine de décrire, il suffit de regarder les photos ci-dessous...
