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EDAPROSPO, une institution de microfinance qui agit via une méthodologie de prêts en groupes solidaires
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EDAPROSPO est une institution de microfinance qui propose depuis 40 ans des microcrédits dans la région de Lima. Leur équipe de 45 personnes a la particularité de proposer ses produits financiers à des groupes de personnes et principalement à des femmes.

Pourquoi ce focus sur les femmes ?  Quelles sont les particularités d’un prêt de groupe ? Quels sont leurs défis et succès ? Grâce à notre partenaire Babyloan nous avons pu découvrir leur travail et rencontrer le responsable des microfinances.

Pourriez-vous nous parler du Programme PROSPERIDAD ?

Il s’agit de notre programme principal créé en 1999. À ce moment il y avait de moins en moins de fonds pour les coopératives, ONG et entrepreneurs au Pérou. Nous avons donc proposé ce programme dans la région pour apporter une solution pérenne à ces projets.

PROSPERIDAD est un programme de promotion et de gestion coopérative qui soutient les initiatives des populations afin de construire un système financer autosuffisant via la création de nouvelles coopératives. Grâce à cette dynamique nous prêtons des crédits à ce que nous appelons des groupes solidaires. Ces groupes sont de maximum 10 personnes, principalement des micro-entrepreneurs qui organisent leur crédit commun grâce à un système de tirelires communales.

 

Est-ce plus compliqué d’obtenir des garanties auprès d’un groupe de personnes ?

Non pas vraiment, nos équipes vérifient la solvabilité de chacun des membres du groupe avant d’octroyer le crédit. Nous leur demandons des documents et références autour de leur travail, leur biens, leurs ressources, leurs dettes, etc.

De plus, il y a une dynamique d’auto-responsabilité au sein du groupe. Tous les membres sont conscients que si une personne fait défaut alors EDAPROSPO se voit dans l’obligation de retirer le crédit à l’ensemble du groupe ou toute la communauté doit payer pour cette personne.

 

80% des clients d’EDAPROSPO sont des femmes, comment l’expliquez-vous ?

Nous souhaitons en particulier travailler avec des femmes parce que nous les jugeons souvent plus responsables dans la gestion des finances du foyer ou de la micro-entreprise.

 

D’où sont issus les fonds que EDAPROSPO prête ?

Nous avons différentes sources de financement : des coopératives, des programmes de soutien publiques, des organisations européennes à l’image de Babyloan, etc.

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Comment est-ce que vous voyez évoluer le secteur de la microfinance au Pérou ?

Il a déjà beaucoup changé ici ! Au début des années 1990, nous avons dû faire face à une crise économique et politique très importante : forte inflation, baisse de la croissance, cas de corruption, violences, etc. Face à la crise de nombreuses coopératives se sont auto-liquidées et les soutiens de l’Etat se sont également réduits. Ainsi, les institutions de microfinance n’avaient plus les ressources nécessaires pour atteindre les classes moyennes et pauvres.

Aujourd’hui, toute cette situation a beaucoup évolué ! Le nombre d’acteurs dans le secteur de la microfinance a augmenté largement, les institutions se sont régularisées et disposent de fonds importants. Leur champ d’action est donc vaste aujourd’hui au Pérou. Mais également, les péruviens souhaitent de plus en plus entreprendre et se tournent donc souvent naturellement vers les services des institutions de microfinance. Le secteur semble aujourd’hui particulièrement viable et stable.

 

Quel rôle vont jouer les nouvelles technologies dans les prochaines années ?

Elles apportent bien sûr de nouveaux moyens au secteur de la microfinance mais je ne crois pas qu’elles aient réponse à tout. Il ne faut pas sous-estimer l’importance de la relation avec le client et la confiance établie avec lui dans ce secteur. Le contact est très important pour que le système soit sain.

Cependant, nous sommes en train de réfléchir à un service de mobile banking afin de compléter notre offre. Nous contactons des partenaires éventuels afin d’établir les procédés, cependant nous ne rendons compte qu’il s’agira d’un changement assez sensible pour nous comme pour nos clients.

 

Quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans votre travail ?

Ce sont véritablement la gestion quotidienne de notre offre de microcrédit, le fait de s’adapter à chacun des besoins des clients, s’assurer de leur solvabilité, s’adapter aux nouvelles régulations, etc. En réalité, aujourd’hui le secteur est assez atomisé, nous manquons donc parfois d’une ligne de gouvernance commune.

Babyloan est une entreprise sociale fondée par Arnaud Poissonnier, qui associe microcrédit, finance solidaire, et crowdfunding (ou financement participatif). Sur Babyloan vous faites un prêt solidaire : vous choisissez un micro-entrepreneur en Europe, Asie, Monde Arabe, Afrique Subsaharienne ou Amérique Latine, qui vous rembourse tous les mois de votre prêt.

 

Conformément à l’idée de Muhammad Yunus, et de sa Grameen Bank, Babyloan développe une microfinance sociale, auprès de microentrepreneurs (principalement des femmes) exclus du système bancaire. Si l'impact du microcrédit est complexe à mesurer, ils s'attachent à prêter de l'argent à bas coût à leurs partenaires, les Institutions de Microfinance, afin de faire baisser leurs taux d'intérêt. Sur Babyloan, vous pouvez également offrir un cadeau solidaire, ou bien développer la démarche RSE de votre entreprise, via notre plateforme de défi solidaire notamment.

Babyloan est partenaire du projet Albizia Microfinance Project. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site : https://www.babyloan.org/fr/

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