Ouganda, perle de l'Afrique
"Que signifie « apprivoiser » ? dit le Petit prince.
C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens... »"
Ces mots d’Antoine de Saint-Exupéry symbolisent bien notre courte expérience de l’Ouganda. C’est un pays que nous avons appris à apprivoiser et à aimer.
Dès les premiers instants en Ouganda, nous comprenons qu’il s’agit d’un pays très différent. Nous passons la frontière terrestre entre le Rwanda et l’Ouganda, et directement nous nous retrouvons à trois sur un moto-taxi, sans casque. A l’inverse du Rwanda qui nous avait suprise par sa propreté, les rues de l’Ouganda sont jonchées de déchets.
Nous prenons un bus à Kisoro pour rejoindre Kabale, ville d’accès au magnifique lac Bunyonyi. Nous y retrouvons Maureen et Justus, qui ont accepté de nous héberger en Couchsurfing. Nous restons trois nuits chez eux, ils sont très accueillants et nous nous habituons au mode de vie local : faire nos besoins dans un trou, se laver avec un bidon d’eau, préparer le repas au charbon, etc. Belle expérience !
Nous partons donc à la découverte du lac Bunyonyi. A environ 1850 m d'altitude, ce lac volcanique est entouré des collines verdoyantes sculptées par des cultures en terrasses. C'est à bord d’un canoë traditionnel que nous visitons le lac et ses 29 îles. C’est absolument magnifique ! Le lac est paisible, le lieu parfait pour oublier un peu le bazar des villes. C’est la parfaite occasion pour nous aussi de sortir les habits que nous nous sommes faits dans le marché textile de Musanze au Rwanda, en bonnes touristes que nous sommes !
Ensuite, nous prenons un bus pour rejoindre Kampala, cette capitale qui s’étend à une vitesse folle ! Nous passerons les huit pires heures de bus depuis le début de notre voyage : nous sommes entassés les uns sur les autres, profitons d’odeur de transpiration, nous avons chauds et nous savourons chaque nid de poule et ralentisseur sur la route, c’est-à-dire tous les 100 mètres ou presque ! Nous sortons de là épuisées et décidons de prendre la première moto-taxi pour rejoindre un hôtel calme avec une belle vue sur le lac Victoria ! Notre trajet à moto-taxi est là aussi toute une expérience : nous passons dans la boue, sur des trottoirs, à contre-sens, par des marchés bondés, nous slalomons entre les voitures, il faut avoir confiance dans son chauffeur !
Si Kampala nous déplaît au premier abord, on s’attache finalement à cette ville en perpétuelle effervescence : ça klaxonne, ça crie, il y a tout le temps des bouchons, mais la ville a également son charme, les habitants sont souriants et très chaleureux, on déguste des fameuses « Rolex » qu’on achète auprès de vendeurs à la sauvette. Il fait très chaud, mais nous ne pouvons malheureusement pas nous mettre en short, pas très bien vu pour les femmes ! La ville a peu d’intérêt culturellement parlant (on visite quand même la grande mosquée qui nous permet d’avoir une vision sur toute la ville) mais vivre quelques jours au rythme de Kampala est une super expérience !
On dîne un soir chez François, que nous avons rencontré lors de notre interview à l’UNCDF, avec sa femme et ses enfants. Nous l’avons rencontré grâce à nos amis belges de Bolivie. Ils habitent depuis 4 ans à Kampala, et sont fans de l’Ouganda !
Avant de quitter l’Ouganda, pour passer au Kenya, on s’arrête une petite journée à Jinja, au bord du lac Victoria, où le Nil prend sa source ! On évite tant bien que mal une grosse amende de 500 000 shillings ougandais, pour avoir traversé un soi-disant terrain de golf privé (plutôt un terrain vague selon nous… !) et c’est parti pour Nairobi !
Le confort du couchsurfing...
Kampala
