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Villes indiennes

Après quelques jours de méditation yoga dans le Nord de l’Inde, nous sommes donc revenues à Delhi : après le calme, la tempête indienne est revenue avec ses Klaxons, son effervescence permanente, sa vie grouillante;

 

Nous sommes accueillies par Édouard, un ami de prépa en VIE à l’Agence Française de Développement. Dans le cadre de notre projet et nos rendez-vous à Delhi, nous avons d’ailleurs rencontré leur filiale d’investissements privés, Proparco. Retrouvez notre article ici

On découvre Delhi, une ville aux multiples visages : entre New Delhi et Old Delhi, c’est le jour et la nuit, difficile d’imaginer que deux quartiers si différents appartiennent à la même mégalopole ! 

Nous logions a Defence Colony, dans les beaux quartiers de Delhi. Ici les rues sont propres, calmes, c’est organisé, on trouve des grands malls (centres commerciaux) occidentaux. On prend le métro et on arrive dans Old Delhi, la c’est une toute autre facette de la ville qui s’offre à nous (mais qu’on a adoré!) : les rues sont plus étroites, bondées, tuktuk, rickshaw et piétons se mêlent, ça grouille dans les rues, les maisons s’empilent les unes sur les autres, les magasins s’ouvrent sur les rues et peinent à se faire de la place au milieu des vendeurs à la sauvette, ça klaxonne, l’air est lourd, mais malgré cela, on a plutôt l’impression d’un « bazar organisé ». L’ambiance est géniale, ça bouge dans tous les sens. La street food est excellente, on goûte des nouveaux plats et saveurs tous les jours. La chaleur est écrasante encore à Delhi, on boit au moins 7 litres d’eau chacune par jour ! 

On déambule dans les bazars, les marchés : on a adoré le Spice Market, où flotte en permanence une mélange d’odeurs d’épices : cumin, chili, coriandre, masala... 

 

Nous avons également eu l’expérience du cinéma indien. Le véritable spectacle n’est pas à l’écran mais dans la salle : avant le début du film, toute la salle se lève pour chanter l’hymne national ! Et pendant le film, ça crie, ça applaudit, ça rie bruyamment à chaque scène drôle, triste, romantique... ça change des cinémas français ou, lorsqu’on croque dans le popcorn trop fort, on se fait réprimander ! 

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Nous partons ensuite en direction de Varanasi, cette ville mystique (et mythique!) au bord du Gange

Là-bas nous retrouvons deux amis de Claire, Nicolas et Corentin qui mène leur projet “The Smart Expedition”, et sont en Inde pour quelques semaines également. 

Varanasi, c’était la ville la plus surprenante, la plus dépaysante de l’Inde que nous ayons faite : empreinte de spiritualité, une ambiance particulière s’en dégage, et c’est une ville que nous n’avons retrouvé nulle part. Varanasi est l’une des cités les plus anciennes du monde à avoir été habitée en continue, et l’une des sept villes saintes de l’hindouisme. Les hindous viennent sur les ghat (les marches qui descendent depuis la ville jusque dans le Gange) pour se laver de leurs péchés ou assister à la crémation de leurs proches. C’est très particulier de voir des corps brûler sur des bûchers toute la journée, mais pour autant l’ambiance n’est pas triste : si les hindous viennent mourir ici, c’est pour mettre fin au cycle infernal de la réincarnation et atteindre le moksha

Nous avons pris un bateau le soir pour longer les bords de la ville le long du Gange : nous avons pu assister aux cérémonies tenues quotidiennement sur les ghat, auxquelles des centaines et des centaines de personnes se rendent. Nous avons suivi la tradition en allumant chacune une fleur de lotus que nous avons laissé dériver sur le Gange. 

Après deux jours passés dans cette ville spirituelle très forte, nous nous sommes envolées pour Calcutta (renommée depuis 2001 Kolkata, à l’instar de Bombay devenue Mumbai).

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Deuxième ville d’Inde, ancienne capitale, Calcutta nous plait dès le premier abord ! Comme les autres grandes ville, Kolkata est un mélange de richesse et délabrement, on note encore les traces d’une époque florissante, mêlée à une certaine misère présente dans toutes les villes. Appelée « City of Joy » (la ville de la joie), Calcutta est vraiment une ville géniale. 

Nous sommes accueillies par Sriyash, un ami indien, dans son super appartement. Quel confort après nos auberges ou lit chez l’habitant ! On découvre la ville et ses monuments principaux, et notamment le Victoria Memorial (édifié pour l’impératrice Victoria à l’occasion de son Jubilé, mais dans lequel elle n’est finalement jamais venue !). On découvre la cuisine bengalie, aussi variée que dans le reste de l’Inde, légèrement moins épicée. 

A peine arrivées, on doit pourtant repartir dans le nord pour un trek que nous voulions faire dans le Darjeeling. La perspective de refaire 13 heures de bus et 3 heures de jeep ne nous tentait plus trop, mais on est quand même partie (en traînant des pieds, Claire ayant regardé la météo là-bas, catastrophique !). Lorsque notre bus a eu un petit accident, que le chauffeur s’est arrêté brutalement et a commencé à se battre avec l’autre voiture, on s’est dit que c’était un signe, il fallait qu’on reste haha ! Ni une ni deux, on a repris nos sacs, on est descendue au milieu de nulle part, et on est rentrée à Calcutta : abandon total du projet Darjeeling. 

Mais finalement, on est ravie d’être restée à Calcutta : Shourya, le frère de Sriyash, nous fait visiter la ville, on va tester plein de restaurants locaux, on fait du sport, on découvre Calcutta de nuit.

Les deux derniers jours, nous décidons de travailler en tant que bénévole dans une des maisons créées par Mère Teresa, Shanti Dan, réservées aux femmes. Deux groupes de femmes vivent ici : l’un rassemble des femmes complètement autonomes, que nous voyons le matin lorsque nous faisons la lessive avec elles ; l’autre est composé de femmes dépendantes, dont beaucoup sont handicapées ou folles, en raison de traumatismes qu’elles ont vécu dans leurs familles ou dans la rue. La rencontre avec ces femmes est très poignante : après la lessive du matin, nous passons le reste de la matinée avec elle avant de les emmener déjeuner. Elles ne parlent pas un mot d’anglais, nous ne parlons pas un mot de bengali : pourtant, on parvient à communiquer avec elles par des sourires, on chante, on leur tient les mains. Leur sourire est massif, leur regard est profond, elles sont extrêmement touchantes. On ne connaît pas leur histoire, pourtant, par les marques qu’elles ont sur leur corps et leur maigreur, on devine un passé difficile, qui ne les empêche pas de sourire en permanence. L’heure du déjeuner arrive, les volontaires aident à la distribution des repas, et nous quittons ensuite la maison des Missionnaires de la Charité. Deux matinées, c’est court, on a à peine le temps de connaître ces femmes, certaines semblent se rappeler de nous pourtant.

 

Notre contribution n’a rien à voir avec celle de volontaires qui restent ici plusieurs mois, ou encore des sœurs qui travaillent quotidiennement ici, mais nous sommes super heureuses d’avoir pu aider quelques heures.

C’est déjà la fin de l’Inde, nous nous envolons désormais pour Hong Kong, où nous retrouverons Naomi, une amie de prépa, pour quelques jours. Déjà un mois que nous sommes en Inde, c’est passé à une vitesse folle… Nous sommes tombées amoureuses de la cuisine locale, incroyable, si riche en saveurs : en un mois, nous n’avons jamais goûté deux plats similaires. Les Indiens sont très sympas, nous avons rencontré énormément de gens, appris beaucoup sur l’histoire du pays.

Il reste tant de choses à découvrir cependant, on reviendra, c’est sûr !

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